c'est pas moi je l'jure!

ce jeu-là rend fou

Je suis toujours vivante mais déçue. Je fais semblant d’avoir oublié l’affaire, je souris, je marche la tête haute et je dis à tous les gens qui continuent de m’en parler que tout va bien, c’était pas si grave, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs… Mais au fond, je suis très déçue de moi.

Quand je lis des bouquins ou regarde des films où le héros se retrouve dans une situation difficile, panique et fait plein de conneries, je me dis toujours que “moi je ne serais pas comme ça, je garderais mon sang froid, je réfléchirais avant d’agir…” Mais la réalité c’est que j’ai paniqué et fait connerie sur connerie, la semaine dernière.

Je suis trop impulsive et pas assez calculatrice. J’agis sans réfléchir et je m’en mords les doigts. Jusqu’à maintenant, on me disait que je n’avais pas peur de prendre des risques, parce que ça finissait toujours par un succès. Mais quand ça finit pas un désastre, alors là je ne suis plus audacieuse mais irresponsable. Comme si je travaillais comme investisseur à Wall Street…

Aujourd’hui, lors d’une réunion de département, tous mes collègues ont voté leur soutient pour moi et le travail que je fais, ce qui était sympa. Demain doivent être publiés les deux derniers (j’espère!) articles de journaux sur l’affaire… Demain, aussi, je dois encore rencontrer des gens des Resources Humaines, et un mec de la sécurité/police de l’université va venir inspecter les conditions de travail de mes employés. Après ça, j’espère qu’on me fichera la paix et que tout le monde oubliera cette histoire ridicule. En gros, ça va, je ne suis plus déprimée ni fâchée comme je l’étais la semaine dernière, mais je suis épuisée physiquement, mentalement et moralement, c’est tout. Je ne veux plus penser à tout ça, je veux m’enfuir au Mexique et disparaître à tout jamais, ou juste fermer les yeux et ne me réveiller qu’au printemps…

bouillabaisse

Pour le nouvel an, j’ai fait une bouillabaisse exquise et super facile!

1. Dans une grande casserole, faire chauffer un peu d’huile d’olive et y faire revenir 1 oignon coupé en petits morceaux et 1 bulbe de fenouil coupé en fines rondelles pendant 4-5 minutes à feu assez chaud. Ajouter 2 gousses d’ail grossièrement coupées et cuire encore 2 minutes.

2. Ajouter ensuite 2 verres de vin blanc pour déglacer, puis 1 grosse boîte de tomates en cubes avec le jus et au moins 1 litre de bouillon de légumes. Faire bouillir à petit feu, puis ajouter 1 grosse pincée de safran, du sel, 1 feuille de laurier, 1 bouquet garni (je n’avais que du persil), et 2 pelures d’orange d’environ 5 centimètres chacune (j’ai aussi rajouté une petite pincée de piments séchés). Laisser bouillir découvert au moins 20 minutes à petits bouillons (plus ça bout longtemps et plus le bouillon sera concentré et savoureux. J’ai fait bouillir le mien environ 1 heure). (J’avais fait ce bouillon un jour à l’avance, c’était super pratique). Retirer le bouquet garni, le laurier et l’écorce d’orange.

3. Environ 15 minutes avant de servir, (réchauffer le bouillon si fait à l’avance et) rajouter environ 600 g de poisson coupé en gros morceaux (deux ou trois sortes différentes de poisson blanc) et environ 200 g de crevettes moyennes décortiquées. Laisser cuire environ 5-10 minutes si le poisson et les crevettes sont frais, 10-15 minutes si c’était surgelé (dans mon cas).

4. Servir bien chaud, soit comme je l’ai fait, en soupe, soit le poisson/crevettes séparément dans un joli plat, avec de la rouille ou de l’aïoli et des fines tranches de baguette grillées. Mon aïoli est super simple: mayonnaise maison dans laquelle j’ai rajouté du jus de citron et 3 gousses d’ail écrasées.

Réussite: 10/10. Je ne m’attendais pas à une telle réussite. C’était vraiment super facile à faire, pratique (de pouvoir le faire presqu’entièrement à l’avance), et vraiment, vraiment bon! Ces quantités sont assez pour 6 personnes.

24 comments

  1. La différence avec les films, c’est que dans la vie, personne te file le script, et t’as pas de souffleur. On refait pas les prises. Alors faut pas t’en vouloir sur une boulette (et encore, elle est pas si pire que ça, ta boulette. Y’en a qu’ont voulu faire leurs chieurs et foutre la merde, ils ont vu une occasion en or, et puis c’est tout, on t’accuse pas de néo-nazisme, non plus, tant qu’on y est?). Et quand on se fait exploiter autant que toi, les boulettes, finit toujours par y en avoir. Vivement que l’affaire soit enfin derrière toi, et que tu puisses passer à autre chose.

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  2. Mortecouille (ah je suis contente de le placer !), je ne peux pas imaginer que la sécurité vienne inspecter les conditions de travail de tes employés.
    Quelle histoire infernale. Courage à toi.
    Et puis si des fois tu veux t’enfuir en Normandie avec les Coquines sur le dos, les pommiers, le coin du feu et les greffiers t’accueillent à bras ouverts. Et il y a des mésanges ! Plein !

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  3. Je ne lis tes derniers messages qu’aujourd’hui et je suis désolée de ne te dire que maintenant que je t’envoie toute ma sympathie.

    Le temps passe et estompe, c’est sûr, mais entretemps, les jours sont difficiles. Je te souhaite que tout ça soit bientôt derrière toi sans que tu aies à faire semblant.

    Je t’embrasse

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  4. PS : j’ai cherché et trouvé moi aussi et je suis horrifiée. Tout ça pour CA ?

    J’aimerais que le continent nord américain vienne faire un stage en France, qu’ils aient d’excellentes raison de manifester leur hargne.

    Ma pauvre toute belle…

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  5. Nathalie

    Lectrice régulière mais sans commentaire jusqu’à ce jour, j’ai souvent l’étrange impression de me lire en venant chez toi…

    Beaucoup de goûts communs, de valeurs similaires, des coquines aussi chez moi, le goût des bons petits plats, une expérience d’expat’, le choc des cultures parfois, la liberté de ton, l’intégrité, le haut niveau d’exigence vis à vis de soi-même (et des autres… mais en 2ème!), la franchise la plus entière, la difficulté à faire des choix, l’autodérision, une grande sensibilité, et un certain humour à froid pour la dissimuler…

    Mais là… ça en devient surprenant. Si tu savais combien de paroles maladroites ou de lettres/mails écrits trop vite (et immédiatement envoyés, bien sûr) me sont revenus en pleine face comme des boomerangs, parce que je suis trop impulsive, et que j’écris les choses sans tourner autour du pot, préférant “l’efficace” à la diplomatie et aux mots longuement choisis. Ou parce que je réagis au quart de tour, et que mes émotions prennent le dessus, m’entraînant bien au delà du “politiquement correct”. Le pire, c’est que je n’ai jamais la volonté de mal faire, et surtout pas de blesser. Mais c’est invariablement l’inverse qui se produit… et qui déclenche des tempêtes. En amitié, en amour, en famille, au boulot… j’ai été à l’origine de si nombreuses tornades, dont certaines ont fait de sérieux blessés.

    On dit de moi que je suis trop entière. Je vois bien que dans la bouche/l’esprit de ceux qui le disent, c’est un point négatif. Mais honnêtement, même si je remue les gens, si je remets des systèmes en question, si on me demande mon avis et qu’on me reproche ensuite de le dire… je trouve qu’être entière est une grande qualité. Des idées arrêtées, des idéaux surtout, un refus des compromissions, le choix de la vérité, le goût de la transparence, l’envie d’améliorer ce qu’on sait perfectible…

    Je me suis pris beaucoup de gamelles à être “trop entière”, impulsive et pas diplomate. Moi aussi, j’ai regardé avec stupéfaction mes amis, ceux qui me connaissent et savent que je ne veux pas mal faire, me jeter un regard désapprobateur et me laisser me sortir seule du pétrin où je m’étais fourrée… seule aussi.

    Eh bien je vais te dire… Si c’était à refaire, si je devais renaître aujourd’hui et choisir mes défauts et mes qualités… je garderais cette “tare” que je considère pour ma part être ma plus grande qualité. Etre entière, impulsive, fonceuse, passionnée, idéaliste, c’est moi, je suis comme ça. Et pour partie (pour ce que tu en dis ou que tu en révèles ici), c’est un peu toi aussi, non ?

    Dans la tourmente, ne perds pas de vue que pour une boulette, tu comptes en regard tant de succès (mais tu es sûrement trop exigeante avec toi même pour t’en satisfaire).

    Allez, go go go, on ne se laisse pas miner !

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  6. C’est effarant tout ce qu’ils t’ont imposé, cette pression, ces humiliations, ces vérifications sans fin pour un truc aussi trivial que celui là.

    Quand tu penses que dans un collège ou j’enseignais, un vieux prof aux joues rougeaudes et au pardessus poussiéreux tirait les oreilles des gosses, leurs pinçait les joues, en giflait la plupart, et a fait détester sa matière à des générations de gamins avant de partir finalement à la retraite avec les honneurs sans jamais avoir été inquiété par qui que ce soit dans la hiérarchie ou même l’inspection…
    c’est écoeurant. Dans ton bled et dans ton pays, ils n’ont pas mieux à faire que de faire la chasse aux fantômes d’une discrimination qui n’a jamais eu lieu (d’autant plus puisque tout indique que ce n’est pas le cas, sauf UNE phrase malheureuse dont il suffisait de demander le contexte pour la comprendre tout à fait autrement)…
    A côté de ça tu as des discriminations terribles qui passent à la télé (le soir du nouvel an il me semble, sur la télé francophone), et les gens qui les ont dites ne s’excusent pas le moins du monde, on ne les vire pas et on ne les tuteure pas non plus…

    Je suis désolée de le dire comme ça mais c’est vraiment un pays de fous spa possible o_o .

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  7. Il me semble que c’est ta franchise et ton peu de goût pour la langue de bois et le “politiquement correct” qui t’ont nui (ce que j’estime être des qualités).

    Mais pour naviguer dans les eaux scolaires et universitaires, mieux vaut apprendre un zeste de fourberie et l’art de manier (au moins à l’écrit) la langue de bois qui charme les oreilles des sirènes.

    Mille pensées et de grosses bises.

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  8. c’est dur à oublier quand ça vous touche au plus profond. on est blessé bien plus gravement qu’on ne veut l’admettre, et c’est bien normal. c’est comme un deuil finalement, on est obligé de passer par là, et d’apprendre à vivre avec avant de pouvoir passer par-dessus.

    ‘téka.
    comme Anne, je suis sidérée de voir “tout ça pour ça”. ce que j’en ai lu est tellement gros… c’est comme si quelqu’un avait attendu, tapi dans un coin, pour pouvoir te tirer dessus au moment le plus (le moins !?) opportun. après tout, on ne connaît jamais vraiment les personnes qu’on côtoie, en tout cas celles qu’on ne côtoie pas tous les jours. et le racisme n’est pas dirigé que vers les minorités “visibles”…

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  9. Bon, je suis allé chercher un peu plus en détail de quoi il s’agit. Franchement, si on t’en veut pour ça, c’est complètement ridicule.

    T’as pas à te jeter la pierre, j’aurais pu dire la même chose. Il y un emballement complètement disproportionné. C’est n’importe quoi.

    Je pense même que le sujet et la manière de l’aborder sont typiques de la différence des mentalités entre l’Europe et l’Amérique.

    Enfin bref. Tiens bon, on est tous là. Tout ça va se tasser. Sauve toi de là. Tu seras bien mieux ailleurs.

    Quant à la bouillabaisse, je rêve d’en manger une sur le vieux port de Marseille. 🙂

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  10. Le 20 décembre tu passais aux “Aveux” dans le “cul entre deux chaises” ! je dois être une des seules à ne pas connaître le contenu de ce fameux mail, mais… s’il reflète ta spontanéité, ne te cherches-tu pas une bonne raison de partir vraiment de cet endroit ?
    Bon courage !
    PS : d’accord avec Nathalie

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  11. Allez courage!

    J’ai une augmentation des recherches qui atterrissent sur mon blog avec comme mots clés “Dr. Caso” mais je crois qu’il n’y a pas de rapport étant donné que les recherces sont faites en France.

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  12. Je suis navrée d’apprendre tes malheurs, et d’être si en retard pour t’envoyer mon soutien 😦
    C’est le monde qui est fou, tu n’as rien à te reprocher ! Et t’accuser de discriminer… Il y a vraiment des gens qui se trompent de combat !

    Repose-toi ma belle, lâche du lest sur ce boulot et ces collègues qui ne te méritent pas. Gros bisous de réconfort !

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  13. (je viens de lire les news)
    Sans rentrer dans les details, c’est hallucinant que ce type de “maladresse” puisse declencher ce genre de chose.
    Je croyais que c egenre de chose n’arrivait qu’aux US, moi…
    C’est ridicule.

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  14. Moi aussi mon manque de langue de bois me nuit. Mais je ne pense pas avoir envie d’apprendre ! De toute façon je n’ai jamais été spécialement douée en langues 😛 Par contre un peu de diplomatie (dans le bon sens du terme), ça j’en rêve… mais on est comme on est 😉
    Vilay> j’ai eu aussi quelques requêtes de ce genre

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  15. “Les chiens aboient, la caravane passe…”
    “Quand un individu est sûr de lui, les contestations les plus bruyantes ne peuvent le faire reculer. Elles ne provoquent au contraire que dédain.”
    Tu as peut-être manqué de politiquement correct, mais tu sais au fond de toi que tu avais raison, non?
    (j’ai lu aussi le fameux article de presse…)

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  16. Je viens de tomber sur ton blog…
    Je ne comprends pas tout mais j’ai une chose à te dire, ne change pas !!!
    Le “franc” parlé est une de mes valeur…Malheureusement elle se perds. Les gens n’ont pas assez de “c…..s”..Cela m’afflige !
    Alors quoi ! Tu n’es pas assez diplomate, et bien moi j’aime ça ! et vu tes lecteurs, je crois que je ne suis pas toute seule !
    Des tas de gros bisous
    Je vais prendre le temps de me balader sur ton blog que je découvre !!
    Barbichounette

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Merci pour vos commentaires que j'adore :)