Au-dessus de la porte d’entrée de chaque université nord-américaine, il est écrit “publish or perish, entrez à vos risques et périls.” Ce qui signifie, en bon français: on s’en fout que vous soyez un bon prof ou non, on s’en fout que vous vous entendiez bien avec vos collègues ou pas, on s’en fout que vous fassiez des heures et des heures d’administration ou de bénévolat pour aider tout le monde ou pas. Tout ce qu’on attend de vous, c’est que vous pondiez des articles, des tas d’articles, publiés bien sûr dans les meilleures revues de recherches possibles. Point.
Evidemment, il y a toujours des imbéciles (moi, par exemple), qui se disent qu’ils arriveront bien à passer entre les gouttes, à faire changer le système, à avoir droit à des exceptions… Alors ces imbéciles (moi, par exemple), décident de se donner corps et âme à leur profession; d’être des profs géniaux qui changeront la vie de leurs étudiants; de donner de leur temps et de leur énergie pour organiser des nouveaux projets; de travailler avec leurs collègues et les étudiants, au lieu de rester cachés derrière un écran d’ordinateur; de faire avancer les choses; de rendre le monde un peu meilleur; d’utiliser leurs dons et d’en faire profiter autrui; de vivre en paix avec eux-mêmes au lieu de se plier à des règles débiles.
Malheureusement, une université est une institution où les règles (débiles, pour la plupart) sont les règles (débiles, pour la plupart), et où personne n’a l’autorité de changer ces règles (sauf bien sûr quand il s’agit d’imposer des restrictions budgétaires). Une université est une institution où tout ce qui compte, c’est l’argent qui y rentre et la réputation qui en sort. A la rigueur, l’étudiant on s’en fout, sauf si c’est pour qu’il nous serve de cobaye pour nos expérimentations, ou d’esclave de recherche, ou d’excuse pour demander plus d’argent au gouvernement.
Moi, j’ai pris le taureau par les cornes et la corrida va être sanglante. Je risque très, très gros parce que je demande justice: qu’on ne me force pas à faire ce qui me répulse (publier, publier, publier), et qu’on reconnaisse que le travail dans lequel j’excelle (direction de services auxiliaires pour les étudiants) est indispensable au bon développement de notre université. Mais le taureau est sanguinaire et impitoyable, et plus je me bats, plus je perds pied. La foule en délire hurle en faveur du taureau qui enfonce sans relâche ses cornes dans ma chair.
Depuis lundi, j’ai l’impression que l’oxygène s’amenuise et que la fin est proche…
J’ai du mal à respirer…
1. Prendre des légumes à ratatouille (oignons, tomates, poivrons, aubergines, et courgettes) et les couper en morceaux d’à peu près la même taille. Les mettre dans un plat à gratin avec quelques cuillères d’huile d’olive et un peu de sel, bien mélanger, et laisser cuire à four moyen pendant une heure en remuant bien environ toutes les 15 minutes.
2. Pendant ce temps-là, faire cuire des pâtes (je viens de découvrir ces petites pâtes bios et vraiment bonnes). Les égoutter, et y mélanger la ratatouille cuite au four et du parmesan râpé! Déguster bien chaud!
Réussite: 10/10! J’ai fait ça tout à fait par hasard et c’était exquis et super facile! J’en ai eu pour deux jours (matin, midi, et soir) mais c’était tellement délicieux que j’étais triste d’arriver à la fin! Les légumes gardent mieux leur goût individuel quand ils sont cuits comme ça que quand ils sont cuits tous ensembles à la casserole. On peut aussi rajouter les pâtes et le fromage râpé sur le dessus du mélange directement dans le plat à gratin et faire gratiner un peu au four…
Bon courage, dans cette corrida… Peut-être va-t-il falloir manger un peu de viande pour affronter ces sanguinaires ?
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Publier, publier!! c est en effet maintenant le but ultime, c est ce sur quoi (malheureusement) on vous juge!
J’espere que tu pourras continuer l encadrement et ton implication comme tu le souhaites!
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Bah dis donc 😦 j’ai de la peine pour toi là. Mince t’as l’air vraiment pas bien.
Bah je sais pas si tu publieras ou pas finalement mais je me rappelle qu’à la fac d’espagnol de Bordeaux dans les année 80′ les profs qui publiaient beaucoup n’étaient pas très aimés des étudiants car en général ils ne s’intéressaient pas du tout à leurs cours et étudiants… 😦
Mon frangin qui est maît’ de conf’ quelque part en France (respectons son anonymat 😉 à la même angoisse que toi. Il ne publie pas aussi souvent qu’il faudrait et pourtant on ne peut pas dire qu’il ait le temps de le faire avec le temps qu’il consacre à ses étudiants… Enfin.
J’espère que tu vas arriver à te faire entendre. Courage docteur 🙂 nous sommes avec toi !
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“Lolita defends toi fous y un coup de rateau dans l’dos” 🙂
Je te lance plein de “ole” d’encouragement pour ta corrida.
Je fais assez souvent ce genre de plat c’est un des preferes de mes enfants , c’est vraiment tres bon.
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Suis près de toi, moi aussi. Des bises parisiennes.
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Si du fond de ma Savoie je pouvais t’envoyer quelques cornes des beaux taureaux qui paissent dans les alpages pour t’aider dans ton combat, ce serait avec plaisir.
En attendant je vais me contenter de deux tendres baisers.
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C’est vrai c’est un monde de loup où tous les coups bas sont permis.
Mais bon c’est écrit sur la porte (PoP) et ça a le mérite d’être clair. Ailleurs, personne le dit mais tout le monde le fait.
Mais aussi important que le PoP ya le BYOM (Bring your own money). Si tu ramenes du fric, la hierarchie laissera passer un manque de papiers.
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mouton, le problème c’est que je ne ramène pas de fric non plus, hehe… Par contre j’en demande tout le temps plus 😉 C’est quoi PoP?
Valérie, merci! Bises à toizossi 🙂
Anne, merci 🙂
E. on a la même culture, je vois 😆
Mahie, je sais pas du tout comment c’est dans les universités européennes, mais c’est intéressant de voir que ça a l’air pareil… Je vous tiendrai au courant 🙂
celine, bienvenue par ici 🙂 Merci, on verra bien ce qui découle de tout ça…
samantdi, ce qu’il me faudrait ce sont les c….. de ce taureau 😆
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courage, ne lâche rien, sois plus intelligente que ces bureaucrates!
ne leur laisse pas le plaisir de te voir en difficulté!
grosses bises
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D’ici, je ne peux pas faire grand chose contre le vilain taureau qui te pourchasse, mais je t’envoie des bises et toutes les ondes de rage et de courage nécessaires pour le terrasser! (et je rajoute des ronrons de mon chat, parce que ça fait toujours du bien).
(question : il n’y a pas moyen de publier des choses plus techniques sur la gestion des services auxiliaires étudiants? Ce serait un moyen de contourner la montagne. Si c’est une question complètement stupide, je m’en excuse d’avance hein *se cache*)
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PoP: Publish or Perish
Sinon un petit soft gratuit qui pourrait aider:
http://www.harzing.com/pop.htm
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catherine, merci 🙂
Llyn, c’est ce que je propose, en fait 🙂 Mais ça n’a quand’même pas l’air d’être assez à leur goût…
mouton, duh, je suis trop bête 😆 Merci pour le soft, je vais m’installer ça et jouer un peu avec! C’est fou tout ce que ça te trouve!!
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Pour la corrida, tu peux t’habiller en rouge, ton taureau semble avoir de la m*rde dans ses yeux qui ne voient qu’en noir et blanc. En tout cas bon courage, fous-y une grosse beigne!
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pas facile de se battre dans ce système! je mangerais bien un peu de ton plat! biises micky
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Surtout ne lâche pas la rampe.Je suis seule la plupart du temps et cela me pèse éormément.Si tu as envie de vider ton sac fais le tu as mon adresse email.Je te répondrai illico presto.Et ton plat est vachement appétissant.Bises
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Faut croire que quelque soit le lieu et le niveau, l’enseignant qui place ses élèves ou étudiants comme priorité se fait taper sur les doigts !
Accroche-toi !
Des bisous.
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Bon courage et bonne chance !
Gros ronrons de réconfort de la part de Chalune !
Et n’oublie pas qu’il faut travailler pour vivre, mais pas vivre pour travailler 😉
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Bah, les cons.
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Miam miam…
Je fais ta recette ce soir.
Promis je viendrais vous dire ici ce que je pense de ce plat !! 🙂
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Tu publies pas assez ??!!
Pourtant je le trouve drôlement fourni ton blog !!!
Ah, çà compte pas ?
Ben zut alors …
T’as qu’à leur dire que c’est la crise, même pour les publications 😉
Bises d’encouragement …
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Moi je suis pour que tu publies !! (sur ton blog of course)
Te laisse pas abattre, tu sais que c’est toi qui as raison contre cette stupide logique de publications. Une université devrait être centrée sur ses étudiants autant que sur ses recherches.
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Dr Caso, quel dommage, je vous désapprouve! Je comprends votre position mais je ne juge pas sage d’opposer publication et souci des étudiants. Les publications sont 1) le résultat de recherches qui forment le fond de nos cours – nous sommes supposés créer du savoir, pas en ressasser ; 2) ces publications permettent de valider scientifiquement le savoir produit, et donc de le dispenser aux étudiants sans leur refiler de la marchandise frelatée… Donc, bien que fidèle parmi les fidèles des adorateurs de Bastet, déesse à tête de chat, je ne suis pas d’accord avec vous, mais vous lis avec plaisir toutefois!
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Des bisous, bon courage dans cette corrida 🙂
(et tes pâtes me donnent vachement envie 🙂 . Pas avec la ratatouille en fait, mais avec une sauce tomate bien sombre à la viande qui rentrerait tout plein dans les trous et qui serait toute moelleuse, au gratin 😀
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Publish or Perish
héhé tu devrais (si ce n’est déjà fait) lire «Changement de décor» ou «Un tout petit monde» de David Lodge… j’adooooore son point de vue pas très très tendre sur les universitaires, et sur les “publications issues” 🙂
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Un film pour toi, http://www.youtube.com/watch?v=nhhCUNKjQb4 c’est pas parce que c’est mon frère qu’il a tort
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Il a tort? Je trouve au contraire qu’il a entièrement raison! Et il te ressemble beaucoup, je savais pas que t’avais un frère prof à l’UQAM 🙂
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