danse avant de tomber

La conne que je suis a décidé que polluer la planète pendant trois mois c’était très bien mais que quatre ça serait trop. L’innocente courge que je suis s’est aussi dit que le temps des cerises tempêtes de neige était terminé puisque mars était arrivé, et que y’en avait marre de gueuler matin et soir dans les embouteillages. Elle a donc acheté, jeudi dernier, un magnifique abonnement de métro ($96) pour aller au boulot en métro au lieu de prendre la voiture. Jusque là, tout allait bien.

Sauf que vendredi, il a neigé, neigé, neigé. Et puis samedi et dimanche, il a gelé, gelé, gelé. La bonne poire que je suis s’est dit que le bon Dieu ne pouvait pas lui faire ça et qu’il se moquait juste un peu d’elle et qu’elle n’allait tout de même pas revendre son abonnement sur eBay et que l’histoire finirait bien et qu’ils auraient beaucoup d’enfants. Et effectivement, lundi, miracle, il faisait 8 degrés! HUIT! Celcius! Youpiiiii, le printemps était arrivé, l’imbécile que je suis a cru que sa foi l’avait sauvée et que le bon Dieu n’était effectivement qu’un petit rigolo.

Sauf que le bon Dieu est effectivement un petit rigolo. Lundi soir, grâce aux fameux 8 degrés, il a plu des trombes. Et puis pendant la nuit, il a gelé. A mort. A mort! A mort! Ce qui fait que mardi matin, la ville entière n’était qu’une immense patinnoire et que la crétine illustre que je suis s’est étalée de tout son long (et devant une foule compacte et médusée) en allant prendre le métro en ce beau jour de putain d’hiver!

Alors quelqu’un peut-il/elle m’expliquer pourquoi je me fais chier à marcher (et à tomber) (dans la neige) jusqu’au métro pour ensuite me retrouver inconfortablement coincée contre des inconnus qui font la gueule et ensuite devoir encore marcher (et tomber) (dans la neige) jusqu’au boulot, le tout pour exactement autant de temps qu’il m’en aurait fallu en voiture et exactement le double d’argent (normalement je fais un plein par mois pour $48)?! La planète a-t-elle réellement besoin que je me sacrifie ainsi pour elle?? Moukmouk, rassure-moi: vais-je au moins sauver un ours en prenant le métro en mars au lieu de polluer la planète en faisant mes 26,2 kilomètres de voiture par jour?

1. Préchauffer le four (chaleur moyenne). Beurrer ou huiler un (ou plusieurs) ramequins ou petits moules qui vont au four.

2. Faire fondre une cuillère à soupe de beurre dans une poêle et y ajouter un (ou plusieurs) poireaux coupés en fines rondelles. Laisser les poireaux suer en remuant souvent, à feu moyen, pendant environ 15 minutes (ou plus, ça dépend des quantités).

3. Quand les poireaux sont bien cuits, ajouter quatre (ou plus) cuillères à soupe de crème à battre et laisser cuire doucement encore quelques minutes, jusqu’à ce que la crème épaississe un peu. Saler et poivrer généreusement. On peut ajouter un peu de noix de muscade et/ou de piment séché et/ou des herbes (thym, ciboulette, etc.). Il ne faut pas que le mélange soit fade.

4. Mettre le mélange dans le (ou les) ramequins et faire un petit puit au milieu. Casser un oeuf (sans casser le jaune!) dans chaque puit. Rajouter une petite cuillère de crème par-dessus l’oeuf (pour qu’il ne sèche pas trop) et mettre au four pendant 15-20 minutes (ça dépend de si vous aimez les jaunes très cuits ou pas). Moi, j’ai des petits moules individuels avec des couvercles, donc j’ai mis le couvercle et laissé 10 minutes seulement, comme ça le blanc était bien cuit mais je jaune encore courant (comme on dit en anglais (de courir)).

5. Servir immédiatement!

Réussite: 10/10! Un petit plat original et fort agréable pour un soir d’hiver éternel…