el arte del buen comer

Manger seule, aller seule au restaurant (ou au cinéma!), cuisiner pour une seule personne, tout ça c’est un peu taboo, dans notre société. Il y a beaucoup de gens qui ne cuisinent pas quand ce n’est pas pour quelqu’un d’autre, parce qu’il y en a toujours trop, ou parce qu’on n’a personne à épater, ou parce qu’on s’en fiche, finalement, de ne manger que des céréales.

Je suis en train de lire un bouquin génial qui s’appelle “Alone in the Kitchen with an Eggplant” (d’où vient la recette ci-dessous) et qui essaye de répondre à cette question: que font les gens quand ils se retrouvent seuls pour manger? C’est une collection autobiographique et souvent assez marrante de textes par plusieurs auteurs qui racontent leurs habitudes, leurs recettes préférés “pour une personne,” leurs traditions innavouables de bouffe bizarre, leurs expériences étranges et rigolotes… Et ça m’a fait réfléchir à mes propres habitudes culinaires.

Pourquoi est-ce que je cuisine relativement souvent et bien malgré le fait que je suis seule? Je pense qu’il y a quatre réponses à cette question: 1, j’aime beaucoup manger, et il me serait difficile de vivre de pâtes et de céréales pendant plusieurs jours de suite. 2, si je ne mange pas bien, ma santé se révolte rapidement et avec l’âge, les effets secondaires de la malbouffe sont de plus en plus virulents et inconfortables. 3, j’adore faire la tambouille! Couper, mélanger, éplucher, écosser, râper, sentir, et admirer les plats qui se forment sous mes mains est un plaisir inégalable et une excellente façon de me changer les idées. Et 4, j’ai un blog 🙂 Eh oui, je ne sais pas si dans mon bouquin il y aura un chapitre sur les exigences des blogs culinaires, mais je l’avoue ici et sans honte: je cuisine parfois seulement pour avoir quelque chose à poster sur ce blog! Et c’est tant mieux! C’était un peu le but de ce blog, finalement, de me motiver à faire plus que des salades et des pâtes et du riz et des milkshakes à la banane.

C’est vrai que je préfère cuisiner pour des invités que pour moi toute seule, mais finalement, je trouve aussi un certain plaisir à me chouchouter, à faire des essais que j’essayerai courageusement de présenter ensuite (même si c’est râté), et à être fière de ce que je sais faire.

Et vous, quelles sont vos habitudes culinaires quand vous êtes seul(e)s?

1. Faire cuire des lentilles vertes avec une grosse gousse d’ail et un feuille de laurier, environ 20 minutes. Egoûter, retirer l’ail et le laurier, puis y mélanger un peu d’huile d’olive, du jus de citron, des oignons de printemps coupés finement (ou du persil) et du sel et du poivre. Réserver.

2. Couper en fines lanières quelques échalottes. Les faire revenir à feu doux dans un peu d’huile d’olive. Quand elles commencent à devenir transparentes, rajouter une petite cuillère à café de sucre et continuer à cuire en mélangeant souvent, pour les faire un peu caraméliser et à dorer (environ 10 minutes). Réserver.

3. Quand les échalottes sont cuites, faire griller le pavé de samon bien assaisonné (sel, poivre) à feu moyen, jusqu’à ce qu’on ne voit plus qu’un peu de rose au milieu. Enlever la peau du saumon s’il y en a et re-griller un peu le poisson là où il y avait la peau.

4. Dans une assiette, mettre d’abord la salade de lentilles puis le saumon par-dessus. Rajouter du jus de citron généreusement puis déposer joliment les échalottes caramélisées sur le poisson. Décorer de persil si on veut et servir tiède avec des tranches de citron.

Réussite: 10/10! Exquis! Ne pas hésiter à mettre beaucoup de citron dans la salade de lentilles et sur le poisson, parce que le goût du saumon est assez fort. Je ne sais pas pourquoi je fais si rarement de la salade de lentilles, c’est super facile à faire et tellement délicieux et bon pour la santé!